Je plains le sort des mariniers
Informations diverses
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Paroles
Je plains le sort d’un marinier
Qui s’en va quittant sa maîtresse.
Et moi qui vis dans l’allégresse
Et moi qui vis sans réconfort,
J’aurais toujours cru qu’ma maîtresse
M'aurait aimé jusqu’à la mort.
Me suis fait bâtir un navire,
Mais pour y naviguer sur l’onde.
Me suis fait bâtir un navire,
Dans lequel j'me suis embarqué,
Où y aura ni roi, ni princesse
Capable de m'en empêcher.
Mais quand nous fûmes en plein’ mer,
À bien sept cents lieues dans le large,
Nous aperçûm’s un gros navire,
Qui portait pavillon flamand.
Nous les primes pour des corsaires ;
Mais ce n’était que des forbans.
Le capitaine monte en haut
En criant : — Mes enfants, courage !
Courage, mes enfants, courage !
Ce sont des Turcs assurément.
Il faut carguer nos basses voiles,
Se battre ici gaillardement.
Faut mettre la chaloupe à l'eau,
Pour mieux jouer d’ la guerrerie.
Mais Dieu n’a pas voulu permettre.
Un grand vent de nord s’est levé.
Si vous aviez vu ces canailles !
C’étaient des diables enragés.
Références
Collecté par Marius Barbeau entre 1916 et 1918 sur le Saint-Laurent. Le texte présenté ici se base sur quatre versions. Trois mélodies sont données. Tiré de Le rossignol y chante, Marius Barbeau, Ottawa, 1962. (Lire en ligne, trois partitions différentes)
Chant par Serre l'écoute sur l'album Chansons des bords du Saint-Laurent en 2002, écouter sur Bandcamp.
Laforte : II, K-14 Combat en mer, Coirault : 07110 Le combat contre le navire turc