Jeune et jolie
Informations diverses
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Paroles
Jeune Sylvie,
Qui êtes en ces lieux.
Jeune et jolie,
M’y paraît par vos yeux.
Enfin n'êtes-vous pas
Par vos brillants appas
Si belle que l'aurore?
Partout je suis vos pas ;
Je vous honore.
Je vous honore,
Le monde en est jaloux ;
Peut-être encore,
Me refuserez-vous ?
Vous méprisez toujours
Mes fidèles amours,
Ô ma belle Sylvie,
Croyez-vous d’être toujours
Jeune et jolie ?
Dans la jeunesse.
Il y a de l'agrément ;
Dans la vieillesse
Il y a du changement.
Le printemps a ses fleurs,
L’été a ses chaleurs,
L’hiver a sa rudesse ;
Enfin tout est glacé
Dans la vieillesse.
Si pèr', mèr’ grondent
Laissez-vous donc gronder,
Sans rien répondre,
Sans dire qui vous aimez.
Si tout’fois par discours
Ils vous défend'nt l'amour,
N'êtes-vous pas dans l'âge,
Bell’, d'y pouvoir entrer
En mariage ?
Le mariage.
C’est l'union des époux,
Et le vrai gage,
Le soutien de l’amour.
Dès qu’on est marié,
L’on doit toujours s'aimer,
Voilà le vrai partage
Qu’on doit se proposer
En mariage.
Il m’en faut une
Comm’ du pain quotidien,
Soit blonde ou brune,
La couleur n'y fait rien.
Eh non ! Je n’y tiens pas
Qu’elle ait de beaux appas
Ni talent, ni fortune ;
Eh oui ! Je le soutiens,
Il m’en faut une.
Références
Collecté auprès de Martin André à Saint-André dans le Val de Fier, à Héry-sur-Alby, Etercy et Scionzier (Haute-Savoie) et rapporté par Claudius Servettaz dans Vieilles chansons savoyardes en 1910, page 87 (Lire en ligne).