L'infanticide
Informations diverses
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Paroles
Je n’avais que quinze ans, que je me sentis grosse
D’un beau petit garçon, le voulant dire je n’ose
Quand l’enfant est venu, je le prends, je l’emporte
Et je vais le jeter dedans la rivière forte.
Personne ne m’a vu, qu’une de nos voisines
Elle va à la justice pour raconter mon crime
Messieurs de la justice vous ne savez donc pas
Ce qui se passe en ville, et ce qu’on fait là-bas ?
Et la justice arrive. Comment vous portez vous ?
Messieurs de la justice, j’n’ai affaire à vous !
Mademoiselle, à vous taire, vous ne gagnerez pas.
Il faudra bien venir à pied ou à cheval.
Sa mère courant après, criait comme une folle.
Sa chevelure tombait autour de ses épaules.
Messieurs de la justice, rendez-moi mon enfant
Je m’en vais vous compter à l’heure cinq cents francs.
Ni pour cent, ni pour mille, tu n’auras pas ta fille.
La potence sera dressée, le bois tout à l’entour,
Elle sera brûlée demain au point du jour.
Fillettes de quinze ans, sur moi prenez exemple.
Ne montez pas si haut, que vous ne puissiez descendre.
Ce sont ces danseries et ces bals de minuit
Qui seront la cause qu’il me faudra mourir.
Références
Collecté à Vernéville (Moselle) et rapporté par Théodore Puymaigre dans le tome 1 de Chants populaires recueillis dans le pays messin en 1881, page 110 (Lire en ligne).
Laforte : II, A-23 Le meurtre de la fille-mère dénoncé, Coirault : 09714 L'infanticide dénoncée par sa voisine