La-bas, lou loung de l'aigo

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Informations diverses

Paroles : Anonyme
Musique : Traditionnel
Interprètes :
Origine : Gascogne
Danse :
Mp3 :

Paroles

Occitan Français

La-bas, lou loung de l’aigo,
I a uo richo maisoun.
Lou maçoun que la hèito,
N’a pas boulut argent.

Lou mestre qu’a uo hillo.
La bo per pagoment.
Lou maçoun l’a fiançado.
Après, s’en es anat.

Toujours la bèro plouro :
Que plouro lou maçoun.
A escruit uo letto,
Ent'au maçoun manda.

L’auouc pas mièjo escruito,
Lou maçoun arribèc.
Poulit maçoun, d’oun bengues,
Que tant t’ès retardat ?

Bengui de débat terro.
Es aqui que toun pai,
M’a, pendent sèt annados,
Bastit e maçonnât.

Aro, qu’es a ma plaço,
Per toutjour maçounat.
Coumo m'a pagat, bèro,
Jou que l’ac èi tournat.

Aro, qu'es a ma plaço,
Maçounat per toutjour,
Debisen d'amou, bèro.
Lou mort tournera pas.

Là-bas, le long de l’eau,
Il y a une riche maison.
Le maçon qui l’a faite.
N’a pas voulu d'argent.

Le maître a une fille,
Il la veut en payement.
Le maçon l'a fiancée.
Ensuite, il s'en est allé.

Toujours la belle pleure :
Elle pleure le maçon.
Elle a écrit une lettre,
Pour envoyer au maçon.

Elle ne l'eut pas à moitié écrite.
Le maçon arriva.
Joli maçon , d'où viens-tu,
Que tu t'es tant retardé ?

Je viens de sous terre.
C'est là que ton père,
M'a pendant sept années,
Bâti et maçonné.

Maintenant, il est à ma place,
Pour toujours maçonné.
Comme il m'a payé, belle.
Je le lui ai rendu.

Maintenant, il est à ma place,
Pour toujours maçonné.
Devisons d'amour, belle.
Le mort ne reviendra pas

Références

Collecté auprès de Françoise Lalanne à Lectoure (Gers) et rapporté par Jean-François Bladé dans le tome II de Poésies populaires de la Gascogne en 1882, page 84 (Lire en ligne)

/!\ Recopié en l'état du livre de Bladé, si vous en avez les compétences, n'hésitez pas à le passer en occitan classique !

Coirault : 06413 Le maçon qui veut une fille en paiement