La femme qui a perdu son mari
Informations diverses
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Paroles
Mon pauvr’ Jean est bien malade,
Bien malade, Dieu merci !
Mon p’tit Jean m’a demandé
La meilleur’ chair d’ Paris.
J’l’aimais tant, tant et tant,
J’l’aimais tant, ce pauvr’ Jean !
Mon p’tit Jean m’a demandé
La meilleur’ chair d’ Paris.
Mais j’n’avions plus qu’une vieille chatte
Qui n’savait plus happer d’souris
Mon p’tit Jean m’a demandé
Le meilleur vin d’ Paris,
Mais j’n’avions plus qu’un’ vieille mare
Où qu’on met le lin à rouir,
Mon p’tit Jean m’a demandé
Le meilleur méd’cin d’Paris.
J’mis ma coiffe et ma cape noire
À Paris j’m’en fus le qu’rir
J’m’en étais allée à Pâques
Je revins à la Saint-D’nis.
Quant je fus sur not’ montagne,
J’entendis sonner pour lui
Quand j’arrivais dans la chambre.
On m’dit qu’tout était fini.
Dans treize aun’s d’la plus bell’ taille
On l’avait enseveli
J’pris mes ciseaux à point’s fines,
Point à point je l’décousis.
Quand j’arrive à ses oreilles
J’avais peur qu’il n’m’entendît.
Quand j’arrive à sa grand’ goule,
J’avais peur qui n’me mordît
Quand j’arrive à ses gross’s pattes,
J’avais peur qui n’me battît
Je l’pris par les deux oreilles.
Par dessus l’mur je l’jetis
Références
Transcrit du patois en français. Rapporté par Jean Fleury dans Littérature orale de la Basse-Normandie, Hague et Val-de-Saire, 1883, p. 359. (lire en ligne sur archive.org)
Chant par Lihou en 2019 (Youtbe), et en laridé par les Sonerien du sur l'album Bal Breton Vol.2 en 1974 (youtube).
Laforte : I, F-07 Mon mari est bien malade, Coirault : 05521 Le mari que l'on aime mieux mort qu'en vie