La fille prisonnière

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Informations diverses

Paroles : Anonyme
Musique : Traditionnel
Interprètes :
Origine : Normandie
Danse :
Mp3 :

Paroles

Version Beaurepaire Version Le Héricher

Dessus le pont de Nantes
Emmenons gai, gai, la bergère
Les Anglais vont jouer,
Emmenons la bergère au pré.

Ils ont trouvé qui prendre
Un bonhomme prisonnier

Si nous avions ta fille
Nous te lairions aller.

Ma fille est à l’église
Faut aller la trouver.

Belle, votre père vous mande
Faut aller le trouver.

Quand la belle fut au châtel,
Les portes se sont fermées.

Quand elle fut dans la chambre
Elle se mit à pleurer.

Et le grand capitaine
La requit de l’aimer.

Attendez, se dit-elle
Ce soir après souper.

Et quand elle fut seulette,
Elle se mit à prier.

Elle pria Dieu, la Vierge,
Et l’archange Michel

De la dague s’est saisie
Et le cœur s’est frappé.

Et quand le capitaine
Revint pour la trouver

Il l’appela trois fois
Sans pouvoir l’éveiller.

Il lui fit dire trois messes
Et la fit enterrer.

Puis quitta le métier
Pour se faire tonsurer.

Dessus le pont de Nantes
Emmenons gai, gai, la bergère
Les Anglais vont jouer,
Emmenons la bergère au pré.

Ils n’ont trouvé à prendre
Qu’un bonhomme prisonnier

Bonhomme, donne ta fille
Nous te lairons aller.

Ma fille est à la messe
Allez donc la chercher.







Quand elle fut dans sa chambre
Elle se mit à pleurer.

Et le grand capitaine
La requit de l’aimer.

Attendez, se dit-elle
Ce soir après souper.

Et quand elle fut seulette,
Elle se mit à prier.




De la dague s’est saisie
Et le cœur s’est frappé.

Et quand le capitaine
Revint pour la trouver

Il l’appela trois fois
Sans pouvoir l’éveiller.

Il lui fit dire trois messes
Et la fit enterrer.

Puis quitta le métier
Pour se faire tonsurer.

Références

Rapporté par Eugène de Beaurepaire dans Étude sur la poésie populaire en Normandie et spécialement dans l'Avranchin en 1856, page 59 (Lire en ligne) par Édouard Le Héricher dans le tome I de Histoire et glossaire du normand, de l'anglais et de la langue française en 1862, page 304 (Lire en ligne) ou dans Littérature populaire de Normandie en 1884, page 104 (Lire en ligne).

Coirault : 01304 La fille du prisonnier qui meurt en priant