La meunière (Bourgogne)
Informations diverses
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Paroles
L'autre jour en m'y promenant
J'aperçois la meunière
Qui cultivait dans son jardin
La rose printannière.
Je lui ai dit, belle en passant
Voudrais-tu bien m'écouter un instant.
Mon beau Monsieur, retirez-vous d'ici,
Ne venez pas m'y surprendre,
Car les amants en sont si trompeurs
Ne cherchent rien qu'à prendre.
Mon beau Monsieur, retirez-vous d'ici,
Ne venez point troubler mon esprit.
Belle si tu veux venir avec moi
Dans ce grand bois à l'ombre,
Je t'y ferai voir l'oiseau dans les airs
Aussi le bout du monde.
Je t'y ferai voir l'oiseau dans les airs
En même temps, la feuille à l'envers.
La belle fut curieuse de tout voir,
Elle s'en va-z-à l'ombre
Croyant d'y voir l'oiseau dans les airs
Aussi le bout du monde.
Croyant d'y voir l'oiseau dans les airs
En même temps, la feuille à l'envers.
Quand la belle eut vu cet oiseau
Avec son beau plumage :
Donnez-moi le, Monsieur, je vous prie
Que je le mette en cage,
Donnez-moi le, Monsieur, je vous prie
Que je le mette en cage aujourd'hui.
Au bout de neuf mois tout au plus
L'oiseau fit son ramage ;
La cage s'est ouvri
Et l'oiseau s'enfuit
Grand Dieu, qu'il est dommage ;
La belle s'écrie à haute voix
Voilà l'oiseau que j'ai pris dans le bois.
Références
Collecté auprès de Claudine Morel, femme Festas, à Ceyzériat (Ain) et rapporté par Charles Guillon dans Chants populaires de l'Ain en 1883, page 45 (Lire en ligne)