La morte qui sort de la tombe
Informations diverses
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Paroles
V'là ben sept ans qu'la Marguerite est morte.
V'là ben sept ans qu'sa chèr' mèr' la plore.
Tous les sam'dis lui blanchit sa chemise.
Tous les dimanch's lui porte sur sa fosse.
Hélas ! ma fill', prends donc ta chemis' blanche.
Hélas ! ma mèr', j'en ai pas la puissance.
— Ma chère enfant, d'mande à Dieu la puissance.
— Mon doux Jésus, donnez-moi la puissance
D'y aller voir ma chèr' maman dolente.
— Oh ! vas-y donc, mais n'y reste donc guère
Tu partiras au premier coup d'la messe,
Tu reviendras au second coup des vêpres.
— Ma chèr' maman, où est ma p'tite orpheline ?
— Ma chère enfant, sur ton lit blanc qu'ell' dore.
— Ma chèr' maman, permettez que je l'embrasse.
— Ma chère enfant, ta bouche n'est que terre.
— Ma chèr' maman, donnez d'l'eau que j'la lave.
— Ma chère enfant, tu dégoût'rais notr' compagnie.
— Ma chèr' maman, quelle est votr' compagnie ?
— Ma chère enfant, ton homm' qui se r'marie.
— Ma chèr' maman, laissez fair' ces mariages;
Dans l'Paradis, s'en y fait de plus braves.
Références
Collecté en 1815 auprès de Françoise Souillier à Ouroux (Nièvre) en 1815 et rapportés par Achille Millien et 'J.G. Penavaire dans le tome I des Chants et chansons populaires en 1906, p. 50. (Lire en ligne sur Gallica)
Laforte : II, B-37 Les orphelins sur la tombe de leur mère Coirault : 08308 La mère ressuscitée pour élever ses enfants