Le déserteur
Informations diverses
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Paroles
L’a huit ans que je suis dans les troupes
Sans avoir eu jamais mon beau congé.
L’envie m’a pris de déserter la France
De retourner au pays sans congé.
Dans mon chemin j’ai fait triste rencontre :
Trois grenadiers m’ont pris et emmené.
M’ont durement attaché les menottes,
Droit à Bordeaux, en prison m’ont mené !
Ah ! Faut-il donc, pour l’amour d’une brune,
Être réduit à ces maudits cachots !
Être réduit à coucher sur la dure,
Manger pain noir et boire que de l’eau.
Mais quand la belle a connu ces paroles,
Mais nuit et jour va voir son amant,
En lui disant : Cher amant, prends courage,
Elle te sauvera, celle qui t’aime tant.
J’irais parler, mais à ton capitaine,
Ton capitaine, aussi ton commandant,
Je les prierai d’adoucir tes peines,
Pour de l’argent, rendez-moi mon amant.
J’en suis fâché, ma petite bergère,
Que c’ grenadier est votre bon ami.
S’en va passer en conseille de guerre
Et puis après on le fera mourir.
En entendant ces méchantes paroles,
Son petit cœur tomba-z-à moitié mort,
un officier aussitôt la relève :
Relevez-vous, votre amant il est mort.
Belle bergère, prends-moi-z-en mariage,
Et je ferai ton bonheur tous les jours.
Les pleurs au yeux, le mouchoir au visage :
Non, non ! Qu’elle dit, je n’aurai plus d’amours.
Sources
Rapporté par Jérôme Bujeaud dans le tome 2 des "Chants et chansons populaires des provinces de l'ouest" en 1895 (Lire en ligne sur Gallica).
Chant par Malicorne sur l'album Malicorne en 1977, (même paroles mais mélodie Seigneurs sachiez qui or ne s'en ira, de Thibault de Champagne) (Youtube).
Laforte : II, J-03 Le déserteur et s’amie, Coirault : 06809 Le déserteur dont on implore la grâce