Le long de ce rivage
Informations diverses
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Paroles
Le long de ce rivage,
Le long de ce ruisseau,
J’aperçois à l’ombrage
La jeune Ysabeau.
De cette aimable belle
J’ai voulu m’approcher,
Pour lui conter mes peines ;
Elle m’a refusé.
De moi, la jeun’ bergère,
De moi n’ayez pas peur !
Suivez vos brebiettes,
Sans avoir aucune frayeur.
Monsieur, suivez la plaine,
Suivez votre chemin ;
Au jardin de Lorraine,
Vous trouverez certain.
Y a des demoiselles
Qui sont plus bell’ que moi ;
Laissez-là la bergère
Seulette dans ces bois !
De ces bell’ demoiselles,
Je ne m’en soucie pas ;
Crois-moi, charmante Belle,
Ne me refuse pas.
Si (?) m’appelle,
Sorti d’un gros état ;
Du côté de Bayonne,
Mon logis est par là.
Le pays de Bayonne
C’est un pays éloigné !
Comment votre personne
S’est si loin disposée ?
Que toutes ces belles paroles
N’y suffisent de rien ;
Ce n’est que des frivoles,
Nous le connaissons bien !
Cherche-la, ta pareille,
Suivant sa qualité.
Je suis simple bergère ;
De moi vous vous moquez !
La Bell’, j’n’en aurais garde
De me moquer de vous ;
Vous en verrez les marques
Avant qu’ ce soit huit jours.
J’écrirai à mon père
Une lettre à mon retour,
Qu'à une jolie bergère
J’ai donné mes amours !
Références
Collecté auprès de Cécile Compaing et rapporté par Léon Pineau dans Le folk-lore du Poitouen 1892, pages 247 (Lire en ligne).