Le mari au cabaret (Argonne)
Informations diverses
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Paroles
Voilà que se passe minuit,
Reviens donc, ivrogne, au logis ?
Tues ici dès le matin ;
Tu dois avoir le ventre plein !
Par ma foi, j'y suis résolue,
Tu coucheras dedans la rue !
Tout beau, chère femme, tout beau,
Ici ne faut crier si haut.
Assieds-toi vite auprès de nous,
Oui prends un verre et bois un coup !
Alors en homme de raison
Je m'en irai à la maison!
Avant de sortir de ce lieu
Je vais t'arracher les deux yeux.
Et pour m'y mettre mieux en train
Cassant la porte du moulin
Je crierai, Comme une perdue :
Au secours, mon mari me lue.
Tiens, femme, voilà un soufflet !
Tes discours me font trop d'effet !
Ran, pa, ta, plan, en redoublant,
Le mur l’en donnera autant !
Coquine, cela t’apprendra :
Me blâmer devant ces gens-là...
Ma coiffe en est tout chiffonnée
Et ma figure égratignée.
Mon cher mari je viens à vous.
Ce n'est qu'à la force des coups !
Aubergiste, emplis un flacon,
Ma femme comprend la raison !
Références
Collecté auprès de M. A. Hérault et de Mme Pouilleux-Prévot de Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle) et rapporté par Louis Lallement dans Essai de folklore – Échos rustiques de l'Argonne en 1910, page 118 (Lire en ligne)
Coirault : 11105 La femme de l’ivrogne souffletée I, Laforte : II, Q-16 Bataille de l’ivrogne et sa femme