Le roi s'avance vers sa cour
Informations diverses
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Paroles
Le roi s'avance vers sa cour
Pour saluer ces dames,
La première qu'il salua
Lui a ravi son âme.
Le roi demande à ces messieurs :
Qui est donc cette dame ?
Un marquis lui a répondu :
Sire, elle est ma femme.
Mon cher marquis, je suis le roi,
Nous coucherons ensemble.
Sire, si vous n'étiez le roi,
J'en tirerais vengeance.
Marquis ne te fâche donc pas,
Songe à la récompense.
Je te ferais grand maréchal,
Grand maréchal de France.
Le Roi l'a prise par la main,
La mène dans sa chambre.
Marquise, ne pleurez donc pas,
Vous serez enrichie.
Car tout mon or, tout mon argent
Seront pour vos folies.
La reine en apprenant cela
S'est mise en jalousie.
Elle a fait faire un beau bouquet
De toutes fleurs jolies.
Mais en flairant ce beau bouquet
Elle a perdu la vie.
Le roi lui fit faire un tombeau
En terre de Baïse,
Et il a fait tracer en haut
Le nom de la marquise.
Les gens ont dit au beau marquis
Priez pour votre dame.
Dieu lui ferme son paradis ;
Je n'ai ni roi, ni femme.
Sources
Rapporté par Jean-François Bladé dans Poésies populaires en langue française recueillies dans l'Armagnac et l'Agenais en 1879, page 25 (Lire en ligne). Il mentionne que cette pièce est assurément relative à Madame de Montespan, ajoutant que le marquisat de Montespan n'était pas dans la vallée de la Baïse, qui se trouve un peu plus à l'ouest. Georges Doncieux dans Le romancero populaire en 1904 explique qu'il est plus probable qu'il s'agisse de Gabrielle d'Estrées, maîtresse d'Henri IV (Lire en ligne)
Chant par Pèire Boissière sur l'album Margarida - Cantar en Pais d'Oc en 2007 (Soundcloud), par le Duo Ça-ï t'Aci sur l'album Ça-ï ! en 2021 (Bandcamp).
Laforte : II, A-08 La marquise empoisonnée, Coirault : 06104 La marquise empoisonnée
