Le tour joué par la femme d'un débauché

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Informations diverses

Paroles : Anonyme
Musique : Traditionnel
Interprètes : Thérèse Coulonnier
Origine : Vendée
Danse :
Mp3 : Thérèse Coulonnier

Paroles

Voulez-vous connaître l'histoire
Arrivée à Rouen, au sujet d'un marchand
D'un homme qui aimait bien boire
Malgré sa femme et ses enfants
Il courait à droite et à gauche
Tous les jours, il était en débauche
Et sa femme pour l'en détourner
Pour l'empêcher de toujours se saouler
Lui a fait un tour plaisant
Pour lui faire peur assurément

Un jour qu'il était ivre
Arrive à la maison faisant le carillon
T'y voilà encore ivre
Lui dit sa femme avec raison.
Mais sans répliquer, il se couche
Et il s'endort comme une souche.
Et sa femme sans perdre de temps
L'ensevelit dans un drap tout vivant.
Puis elle ôta le matelas
Et le coucha sur le grabat.

Puis elle tapissa la chambre
Tout autour de draps noirs
Les voisins venaient voir.
Elle, fine comme une mouche,
Elle paraissait au désespoir.
Près du lit, allume une chandelle,
Attendant que le mort s'y réveille.
Mais quand il fut onze heures ou minuit,
Le mort était toujours endormi.
Et quand il fut quatre heures du matin
Le mort s'y réveilla bien.

Il appela sa servante
Ma fille Jeanneton
Viens vite à la maison
Viens vite je t'y demande
Car je crois bien qu'on perd la raison
Mais la fille remplie de ruse
Dit monsieur, je vous en conjure
Qu'hier au soir, on vous cru trépasser
Dites-moi ce que vous voulez.

Je vous demande ma femme
Vite et promptement
Qu'on aille la chercher
Je vous le jure sur mon âme
Que je n'étais pas trépassé
Allez chez le voisin Grégoire
Où nous étions hier à la foire
Tout ce que nous avons fait et dit
Je m'en rappelle bien aujourd'hui
Et si j'étais mort cette nuit
Je m'en rappellerais aussi.

Je vois venir ma femme
Ma femme Madelon,
Je quitte la boisson.
Qu'on ne me soit pas si cruel,
Ôte le deuil de la maison
Je te serai toujours fidèle
Car je m'en suis tiré d'une belle.
Et si j'avais dormi plus longtemps,
L'on m'y aurait enterré tout vivant.
Oh non, jamais plus, je ne boirai
Que de l'eau claire ou bien du thé.

Références

Collecté auprès de Joseph Chataignier à Beaurepaire (Vendée) (Notice RADdO 116517), auprès de Thérèse Coulonnier à Beaurepaire (Vendée) (Notice RADdO 116237) et publié dans l'album Canton des Herbiers, vol. 8 en 2004 (Notice RADdO 3245109).

Coirault : L'ivrogne enseveli fictivement, Laforte : II, Q-23 L’ivrogne pris pour mort