Où est allé le temps
Informations diverses
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Paroles
Où est allé le temps que j'étais chez mon père ?
Où j'avais de l’argent et du pain blanc et du vin
De sur ma table ronde pour passer mon chagrin.
De là je suis allée à Paris la grand’ville
À Paris la grand’ville marchant sur le pavé.
Trois bourgeois de la ville m’ont rendue prisonnière.
M’ont rendue prisonnière, m’ont mise en basses fosses
M’ont mise en basses fosses, m’ont mis les fers aux pieds
Qui pesaient cinq cents livres, je n’pouvais les traîner.
Rossignolet du bois, rossignolet sauvage,
Va-t’en dire à ma mère qu’il me faut de l’argent
De quatre à cinq mille francs, pour avoir un amant.
Pour avoir un amant, faudra vendre tes robes.
Faudra vendre tes robes, tes cotions en velours
Ta coiffure en dentelles et tes anneaux d'or itou.
Oh ! non, nanni non, chère mère, je n’vendrai point mes robes
Je n’vendrai point mes robes ni mes cotions en velours
Je resterai en prison jusqu’à la fin de mes jours.
Références
Collecté en 1980 auprès de Jean Le Crom de Crédin (Côtes d'armor) et rapporté par Marc Le Bris et Alain Le Noac’h dans le tome 4 des Chansons des pays de l’Oust et du Lié en 1981, page 6.
Chant par Marie-Noëlle Lemapihan sur l'album Anthologie de la chanson française - Chansons de femmes, condition féminine en 2005 (Youtube)