Pierre mon amant Pierre
Informations diverses
|
Paroles
Pierre, mon ami Pierre, n’y venez plus, le soir ;
Pierre, mon ami Pierre, n’y venez plus m’y voir.
Les garçons de la ville se sont vantés
Qu’ils vous mettront z-à mort : chose assurée.
Perret’ prend sa quenouille et son fusiau joli,
S’en va conduir’ son Pierr’ bien loin de son logis.
Bonsoir, mon ami Pierre ; Pierre, bonsoir ;
Bonsoir, mon cher ami, jusqu’au revoir.
Quand il fut sur les landes, trois garçons rencontrit,
Trois garçons de la ville, bien forts et bien bâtis :
Tant ils lui en donnèrent du vert bâton,
Qu’ils le laissèr’ pour mort dans le vallon.
À la triste nouvelle d’ la mort du pauvre gars,
Pleurant toutes ses larmes, Perrett’ disait : hélas !
Ceux qui me le tuèrent m’ont fait grand tort :
Je l’aimerai toujours, bien qu’il soit mort.
La mor’e de mon père ne m’a point tant touchée
Que celle de mon Pierre : je crois que j’en mourrai.
Elle disait sans cesse, bien tristement :
Je voudrais être morte, n’y a dix ans !
Références
Communiqué par M. F. LEDEVIN à Noyal-sur-Bruz (Loire-Atlantique) en 1805 et rapporté par Abel Soreau dans le quatrième fascicule des Vieilles chansons nantaises en 1904 (Lire en ligne).
Chant par Les 4 Jeans sur l'album Entends-tu ma blonde le tonnerre qui gronde en 1996 (Youtube), par Marie-Noëlle Le Mapihan sur l'album Tradition chantée de Haute-Bretagne. Les grandes complaintes en 1998 (Extrait sur nozbreih.fr).
Coirault : 09814 L'amant tué par ses rivaux, Laforte : II, A-43 L'amant tué