Tral costél de la Fòurio
Tral costél de la Fòurio
Cho k'un per, l'àutre jou ganho, aùrò, aùurò
Cho k'un per, l'àutre jou ganho, aùrò.
You y'ay pa gayre gonhà
Y'ay perdu mo mïo Dzano
Trey dzour you n'ay courregù
Chan troubà meydzoù ni bardo,
Noumà'n piti castelò,
K'ey couver de palho rojo.
Lo-j-àuco li prestichin
E loy cano enfournaven.
You tustèri pel pourtàl,
Chourtighè trey dzoynoy damo.
M'àn couvidà de choupà,
E de couydzà din leur cranbo.
Per choupà, chouporày be ;
Per couydzà you vou remerchi.
Couydzorày din lou contoù
Déchù d'un brocha de pallho.
Can venghô le medzonè,
Lou lourdàu burlè choy càucho.
Can venghè lo poin du jour,
Ke loy damo che revèlhen :
Cherventouno, lèvo-te,
Lou choulél vey pel lo crambo.
Damoy, coy pa lou choulèl
Coy loy càucho del pàur 'omé.
Lou fè ch'ey boutàt oprè.
Burlen coumo' no candèlo.
Cherventouno, lèvo-te,
Vay-t'en cholbà kel pàur'ome.
Cherventouno che levé,
Tué lou fè d'un ple chel d'aygo.
N'èro ten ke jou foghé,
Per goronti lou pàur'ome
Cherventouno, gran merchi !
Chan tu you perdiôy lo vito.
Bèlo you me chouvendrày
De tu may de toy mestrecho.
Per elôy you culirày
De moy flour loy pu broboto,
Me per tu you gordorày
Moun cor, moun cor é moun amo.
Port' olhoùr, foutù chotàr,
Toun cor, toun cor e toun amo.»
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Au castel de la Faurie,
Au castel de la Faurie,
Ce qu'un perd, l'autre le gagne, o res,
Ce qu'un perd, l'autre le gagne, o res.
Là je n'ai guère gagné
J'ai perdu ma mie Jeanne.
Pendant trois jours j'ai couru,
Sans trouver maison, ni grange,
Si n'est un petit castel
Recouvert de paille rose.
Dedans, les oies pétrissaient,
Canes enfournaient la pâte.
Je frappai sur le portail,
Sortirent trois jeunes dames.
À souper m'ont invité,
Puis à coucher dans leur chambre.
Pour souper, souperai bien,
Pour coucher, vous remercie.
Coucherai près du foyer
Sur une brassée de paille.
Quand minuit fut arrivé.
Le lourdaud brûla ses chausses.
Quand advint le point du jour,
Que les dames se réveillent :
Servante, lève-toi donc,
Le soleil luit dans la chambre.
Dames, c'est pas le soleil ,
C'est les chausses du pauvre homme.
Le feu s'est bouté après,
Brûlent comme une chandelle.
Ô servante, lève-toi,
Va-t'en sauver ce pauvre homme.
La servante se leva,
D'un plein seau d'eau, tua les flammes.
Était temps qu'elle le fît,
Pour garantir le pauvre homme.
Ô servante, grand-merci !
Sans toi je perdais la vie.
Belle, je me souviendrai.
De toi et de tes maîtresses.
Pour elles je cueillerai
De mes fleurs les plus jolies,
Mais pour toi je garderai
Mon corps, mon cœur et mon âme.
Perte ailleurs ; ô maître sot,
Ton corps, ton cœur et ton âme.
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