Adieu, Rosalie
Informations diverses
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Paroles
Oh ! Que j'en suis du malheur,
J'ai le chagrin dans le cœur
Quand je pense à ma maîtresse.
Je ne peux me reconsoler,
Tant d'amour que j'avais pour elle ;
Mais, l'ingrate, elle m'a trompé.
Tu m'as trompé, Rosalie.
Ce n'est point ton bel esprit,
Tes paroles engageantes,
Ta beauté et ta gaîté
Ne m'empêcheront-s-à dire,
Ma Rosalie de t'aimer.
Aime-moi, ne m'aime pas,
Pour moi, je ne m'en soucie pas.
Je suis encore trop jeunette,
Je n'ai que quinze à seize ans ;
J'ai encore le temps de plaire
Et d'y faire un autre aimant.
Armons-nous, le verre en main.
Ami, verse-moi du vin.
Prends la tasse et moi le verre,
Verse-moi de ce bon vin.
À la santé de nos maîtresses,
Nous partons demain matin.
Auparavant que d'nous quitter,
Permets-moi de t'embrasser.
Oh ! N'en fait point tant la fière,
Souviens-toi du temps passé.
Adieu donc, chère maîtresse,
Nos deux cœurs sont séparés.
Références
Collecté auprès de Joseph Corsain à Jasseron (Ain) et rapporté par Charles Guillon dans Chansons populaires de l'Ain en 1883, page 371 (Lire en ligne).