La cantinière
Informations diverses
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Paroles

Me voilà délaissée, sans amant.
Or, adieu donc, ma chère maman.
Je pars pour l’armée du Bas-Rhin,
Oui, je pars demain matin
Que mon sac soit fait, prêt.
Comptez-moi de l’argent, blanc.
Afin que je marche à grands pas
Pour quand l’armée partira.
Ma fill’ tu t’y feras blâmer
Si tu parl’s d'aller à l’armée
Tu te verras dans peu de temps
Dedans un cruel tourment.
Tu n’entends point le jargon, non.
Qui te l’aurait appris, dis
Tu n’entends que le français,
C’est tous allemands ou anglais.
Je n’irai point chez l’paysan
J’resterai toujours dans le camp.
Les défenseurs de nos lois,
Doivent parler tout comme moi.
J’y vendrai des gâteaux chauds,
Tout en sortant du four pour
Les régaler au point du jour,
Les régaler au point du jour.
J’y vendrai du fil, du ruban,
Du vert, du noir, du rouge et du blanc,
Des épingles à friser,
Toutes chos’s util’s à l’armée
De la pommade en bâton, bon !
J'en aurai dans un pot, gros,
Que je vendrai au pesant
Quand il viendra des chalands.
J’vois que tu sais ton commerce à fond.
Va-t-en Fanchon, prends garde aux fripons,
Et ne te mets pas au hasard ;
Surtout méfie-toi des huzards.
Si tu les vois venir, fuis,
Cache-toi dans un coin, loin.
Embrass’ moi ma chère enfant,
Prends ton équipage et va-t-en.
Références
Rapporté par George Chepfer dans Anciennes chansons populaires recueillies en Lorraine en 1908, page (Lire en ligne).
Coirault : 01018 La cantinière I, Laforte : III, C-15 Départ de la cantinière (pro parte)