Les regrets d'un garçon débauché
Informations diverses
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Paroles
Quand j'y servais en la noblesse
J'avais de beaux habillements.
Le lundi je portais le rouge,
Le mardi le satin blanc.
Le mercredi ensuivant
Des chaussons de mi-laine.
Je mangeais de fort bonne soupe,
Du lard et du rognon de veau,
De la perdrix, de la bécasse,
et du restant de chevreau.
Je buvais de bon vin clairet
A beaucoup d'abondance.
À présent je bois de l'eau
Qui m'est bien à étrangle.
Quand j'y avais la panse pleine,
Comme un gros vilain que j'étais,
Je m'en allais dedans ma chambre
Sur un bon lit que j'avais.
La plum' regoncait au chevet
Par sur la couverture ;
À présent il me faut coucher
Sur la terre qu'est bien dure.
Je m'en allais parmi ces villes
Pour y chercher à travailler.
Il y a avait quelqu' jolies filles ;
On parlait de les m'y donner.
Les filles qui m'y prendront
Ne seront pas des plus sages,
Car jamais garçon débauché
N'a conduit ménage.
Tout est foutu, tout est perdu,
Tout est à l'aventure ;
Je n'ai plus qu'une écuelle de bois
Pendue à ma ceinture.
Références
Rapporté par Lucien Decombe dans Chansons populaires recueillies dans le Département d'Ille-et-Vilaine en 1884, pages 327 (Lire en ligne).
